Vol en hélicoptère au-dessus des Préalpes suisses
C’était pour mes 20 ans. L’un de mes plus beaux souvenirs, et donc l’un de mes plus beaux cadeaux. Voler, une heure, en hélicoptère, au-dessus de ces sommets des Préalpes suisses que je connaissais depuis tout en bas, depuis tout petit. Ce fut magique, tout simplement.
Parti depuis l’aérodrome de la Gruyère, au pied du château, un matin de septembre 2012, mon vol d’une heure m’a permis de flirter avec les montagnes parfois enneigées, parfois dégarnies, des Préalpes fribourgeoises, vaudoises et bernoises. Au loin, j’ai même pu apercevoir les Alpes et leur mythique triade Eiger, Mönch et Jungfrau. Un jour, j’irai les voir de plus près!
Au premier abord, je me suis demandé si ce truc arriverait à me ramener à bon port. Ou devrais-je plutôt dire, à bon héliport. J’avais, en effet, pas hérité de la Rolls-Royce des hélicos! Un deux places, modeste, mais confortable tout de même. Pas sûr qu’une plus grosse bestiole m’aurait procuré les mêmes sensations de liberté. L’habitacle était tellement petit que, la fenêtre entre-ouverte, j’avais presque l’impression de flotter dans l’air, comme sur un simple tapis volant. Aladdin, si tu me lis…
Après un survol de toute la vallée de l’Intyamon, l’une des vues les plus incroyables, celle du barrage de l’Hongrin et de son lac au bleu profond et généreusement saturé, s’offrait à moi.
Passé ce semi-joyau de la nature, nous continuâmes notre «route» plus au sud pour arriver sur les Préalpes vaudoises où, derrière les Rochers de Naye (2042 m), un fantastique panorama du lac Léman (lac de Genève pour ceux qui se lèvent face au jet d’eau), me donna la chair de poule. J’étais perché, tout là-haut, dans ce minuscule tas de ferraille équipé de deux hélices dont tous les autres hélicos se moqueraient à la récré’… avec près de deux kilomètres de vide sous mes pattes. J’avais pas peur, non, mais l’adrénaline est montée, quelques secondes. C’était bon.
Du coin à marmottes le plus connu de la région, notre engin de bonheur bifurqua ensuite à l’est pour prendre le «chemin» des stations vaudoises de Leysin et des Diablerets, sous le regard majestueux des Dents du Midi (3257 m). Le passage entre la Tour d’Aï (2331 m) et la Tour de Mayen (2326 m) fut particulièrement impressionnant.
Les Diablerets dans le rétro, l’hélico poursuivit sa course en direction du col du Sanetsch (2242 m) frotti-frottant ainsi avec le Valais, le Mont Brun (2923 m) et le Wildhorn (3248 m). La vue sur le lac de Sénin (3e et 4e photo ci-dessous) enveloppé de ses montagnes fut aussi l’un des moments forts de cette heure de vol.
Enfin, après quarante bonnes minutes de vol, il était temps d’envisager le retour vers la Gruyère. Pour ce faire, nous longeâmes le Pays-d’Enhaut pour apprécier les contrées moins abruptes aux abords des villages de Lauenen, Gstaad, Saanen et Rougemont.
Pour conclure, après un passage proche de la chaîne des Vanils, l’ultime portion, entre le col du Jaun et Gruyères, nous permit d’observer de tout près, presque lécher, le splendide massif des Gastlosen (2e photo ci-dessous); les Torres del Paine fribourgeoises! 😀
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