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Evasions urbaines à Toronto

C’était en juillet 2013. Pour la première fois je posais le pied en Amérique du Nord, au Canada. Ce fut court, deux semaines, mais surtout intense. Intense, à cause d’une météo caniculaire (jusqu’à 40 degrés!) et du marathon auquel je me suis livré. Aujourd’hui, je te propose d’embarquer pour un tour urbain, tout en images, de la ville de Toronto, deuxième étape, après Ottawa, de mon tout premier voyage en solo.

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La CN Tower (Tour CN pour les anglophobiques) c’est un rêve de gamin. Je me souviens, vers l’âge de 9-10 ans, ont m’avait offert une sorte d’encyclopédie dans laquelle étaient répertoriés tous les records liés à la géographie et aux joyaux de notre nature. La montagne la plus haute, le fleuve le plus long, la ville la plus peuplée… et donc aussi, tu l’auras peut-être deviné, la tour la plus haute du monde. A l’époque, de 1976 à 2007 pour être précis, la CN Tower détenait ce record avant de se faire dépasser par le Burj Khalifa, puis par d’autres structures asiatiques. Et ça,du haut de mes 1m35, c’est un truc qui me fascinait. Ne me demande pas pourquoi… peut-être était-ce le fait qu’il faille empiler un peu plus de «395 moi» pour parvenir à chatouiller l’antenne de cette tour de télécommunication qui, elle, grattouillait déjà le ciel. Qui sait?

En tout cas, au moment de payer les 44 dollars canadiens demandés pour accéder au cœur de la tour, j’ai rêvé d’un passé où cette seule encyclopédie m’aurait suffit comme divertissement et où l’argent reçu lors de mes 18 premiers Noël et anniversaires dormirait paisiblement sur mon compte en banque. Foutue PlayStation.

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Au pied de la tour, la vue est plutôt plaisante. Il faut savoir que Toronto, la plus grande ville du Canada, la septième d’Amérique du Nord (2,6 millions d’habitants), est riche en verdures diverses et variées.

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Plaisante, mais pas que. En effet, l’endroit est assez atypique, et donc surprenant. Comme tu peux le voir sur ces images, on passe rapidement du gris du béton au bleu des constructions modernes toutes de verre vêtues, sans oublier le vert des arbres et des pelouses bien tondues et le rouge foncé des bâtiments en briques caractéristiques de l’architecture industrielle de l’ère victorienne. Bref, le paysage urbain de Toronto est très contrasté.

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Autre héritage de la révolution industrielle, des rails, qui ne manquent pas d’attiser la curiosité des touristes tant les vieilles locomotives et autres wagons exposés ne collent pas du tout avec l’atmosphère majoritairement moderne qui règne sur cette partie de la ville de Toronto.

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Plus loin, l’Union Station et l’Air Canada Centre, deux autres monuments de la cité torontoise. Le premier n’est autre que la gare ferroviaire principale de Toronto, la plus utilisée du Canada.
Juste à côté, c’est là que l’équipe de National Hockey League (NHL) des Toronto Maple Leafs et celle de National Basketball Association (NBA) des Toronto Raptors défendent les couleurs de la ville tout au long de l’année.

Au premier abord, Toronto a tout de ces grandes villes nord-américaines que l’on voit dans les séries policières qui inondent nos salons par le biais de nos téléviseurs. Si les sirènes des forces de l’ordre, des pompiers et des ambulances sont restées heureusement plutôt discrètes, le cliché est au rendez-vous en ce qui concerne les buildings à perte de vue et les avenues interminables.

En effet, Toronto compte plus de 1700 bâtiments de plus de 90 mètres de hauteur, faisant d’elle l’une des villes dénombrant le plus de gratte-ciel au monde. Comme nombre de ses homologues nord-américaines, le centre-ville de Toronto est organisé en damier. Chose qui rend la navigation, même pour le touriste, relativement facile.

La rue la plus connue est sans aucun doute Yonge Street qui relie la rive nord du lac Ontario à la rive sud du lac Simcoe, séparées de pas moins de 56 kilomètres! Yonge Street fut longtemps considérée comme la plus longue rue du monde par le Guinness Book lorsqu’elle ne faisait qu’une avec l’Highway 11, longue de 1896 kilomètres. Aujourd’hui elle a notamment pour «fonction» de couper Toronto en deux en délimitant l’ouest de l’est.

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Mais Toronto, au-delà de ses structures léchées en acier et en verre, offre un paysage différent lorsqu’on daigne s’aventurer plus à l’est dans le Distillery District, quartier historique de la ville. L’ambiance est un peu plus décontractée. On y croise de nombreux cafés, bars, galeries d’art, mais aussi le marché St-Lawrence, l’un des marchés alimentaires les plus réputés au monde. Au cours du XIXe sièce, dans cette partie de Toronto, bière, glaces, produits laitiers et farine étaient produits et exportés sur tout le continent américain.

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Mais Toronto renferme un autre trésor. Celui-ci se situe sur le lac Ontario et répond au doux mais banal nom d’«îles de Toronto». A quelques minutes de ferry depuis le Jack Layton Ferry Terminal, ces îles sont une sorte de Central Park torontois où habitants comme touristes peuvent facilement échapper aux regards intimidants des hautes tours qui règnent sur les rues de la métropole. Tour en bateau, grillades, farniente sur la plage, naturisme, balade avec les enfants… il y en a vraiment pour tous les goûts.

Pour moi, Toronto fait partie de ces villes qui offrent un excellent cadre de vie. Les transports publics sont efficaces, les moyens de divertissements semblent interminables, le patrimoine culturel du Canada y est bien représenté, elle est très cosmopolite et, avec ces fameuses îles, ses résidents, malgré la superficie de Toronto, ne sont jamais très loin d’un petit bout de nature qui, je le pense, est bien plus important que ce qu’il ne parait.

Pour conclure, je dirais que, derrière Londres et Rio de Janeiro, Toronto rentre dans la case des villes où je me verrais bien vivre.

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Evasions urbaines à Toronto

par Jessy Caiado Durée de lecture: 4 min
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