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De Cusco au Machu Picchu, la Vallée sacrée des Incas

Elle s’étend de Pisac à Ollantaytambo, la Vallée sacrée, berceau de l’Empire inca dont la capitale était Cusco, est aujourd’hui l’un des endroits les plus fameux du Pérou, voire d’Amérique du Sud. Passage presque obligé sur la route du Machu Picchu, la Vallée sacrée offre au voyageur qui daigne s’y aventurer une expérience mystique et chargée d’histoire.

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Découverte grâce à Pékin Express lorsque j’avais 15 ans, la Vallée sacrée semblait alors pour moi qu’un lointain fantasme inatteignable, inimaginable, inimaginé, pour un gamin nourri, gavé, aux all-inclusives de la Méditerranée. Pourtant, devant mon téléviseur, cathodique à l’époque, j’étais captivé. Captivé par un monde qui paraissait si différent qu’il semblait extraterrestre. Je ne connaissais rien des Incas et encore moins de leurs descendants, les Quechuas. Mes premières pensées en découvrant l’attirail de certains locaux et les constructions géométriques me renvoyaient à un jeu vidéo qui a occupé de nombreuses heures de mon adolescence : Age of Empires. Dans ce jeu de guerre, où le but était basiquement de détruire l’empire d’une civilisation ennemie, j’avais coutume de prendre les Aztèques. Visuellement, sans observation approfondie, avec les résolutions barbares de début de millénaire et une bonne dose d’ignorance, Incas et Aztèques paraissaient être de parfaits frangins.

Et puis huit ans plus tard, alors que mes fantasmes de Pérou et de Vallée sacrée demeuraient intactes, j’ai eu la chance de m’y rendre. Plus tôt que je ne le pensais. Mais je garde les raisons de ce voyage «prématuré» pour un article futur. Ce serait bête de tout dévoiler d’un coup; je me retrouverais contraint à faire des listes débiles pour alimenter le blog…

Avant de partir, j’ai dû m’éduquer un peu. J’ai appris que la Vallée sacrée était un haut lieu de l’agriculture péruvienne puisque pommes de terre, fruits et maïs y poussent en abondance. Les terres sont si fertiles qu’à l’époque des Incas, la vallée était propriété de l’empereur en place, et non pas de l’Empire inca au sens large… Sympa le petit potager personnel!

Allez, sans plus tarder je t’emmène sur les Chemins incas…

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Les principaux lieux à visiter

Cusco

L’ancienne capitale de l’Empire inca est le point de départ officieux de nombreux touristes qui viennent au Pérou. Officieux car l’officiel serait Lima qu’ils quittent, hélas, aussi vite que possible pour filer vers Cusco voire vers le sud en direction de Paracas et Nazca. Ce fut mon cas, mais parce que j’ai gardé Lima pour la fin afin de passer Nouvel An à Cusco. Je suis donc un bon touriste; donne-moi mon susucre!

Comme dans toutes les villes péruviennes, la Plaza de Armas est le noyau urbain autour duquel gravite le commerce, les transports, les édifices religieux… et donc les touristes. Bien que ma favorite reste celle d’Arequipa, la Plaza de Armas de Cusco est particulièrement grande et animée. Au centre de celle-ci, une fontaine ornée d’une statue en bronze de l’Inca Pachacutec te met tout de suite dans l’ambiance : bienvenue en terres incas!

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La Plaza de Armas de Cusco.

Mais le centre historique de Cusco ne se limite bien entendu pas à une simple place. Entourée de bâtiments coloniaux aux balcons boisés et aux arcades garnies de boutiques, de restaurants, de bars et d’agences de voyage, la Plaza de Armas de Cusco bouillonne aux heures de grande affluence. La Cathédrale, construite par les Espagnols sur l’emplacement même de l’ancien palais du dieu créateur inca Viracocha, amène un peu de quiétude en occupant toute une aile du pourtour de la place. Sur sa gauche, une église Jésuite lui fait concurrence.

Le marché central San Pedro, à quelques rues de la Plaza de Armes, est idéal pour goûter aux saveurs locales et à la gastronomie péruvienne en général à moindre coût. Le lechón (cochon de lait) est un must, au même titre qu’un arroz a la cubana (riz, œuf et banane frite) et un jus de fruit frais. Néanmoins, ce n’est pas là-bas que je recommanderais le lomo saltado, et encore moins le ceviche. Question de fraicheur, m’voyez? De nombreux cours de cuisine et de préparation du pisco sour sont disponibles aux quatre coins de la ville… Bien qu’un puma n’ait pas quatre coins. Foutue langue française.

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Au marché San Pedro de Cusco, on savoure son repas directement en face de ceux qui nous le cuisine. La clientèle est plutôt locale mais comprend tout de même quelques touristes.

En dehors de la place d’Armes, on s’aventure volontiers dans le quartier de San Blas. Plus tranquille, en grande partie piéton, San Blas, du haut de sa colline, nous laisse découvrir un autre Cusco d’une ruelle escarpée et tournoyante à l’autre. Plus calme, plus authentique, plus charmant, ce quartier regorge d’artisans et d’endroits où se restaurer (souvent directement dans la maison d’un local). Légèrement hors des sentiers battus.

Pauvres sentiers, j’espère qu’ils ne souffrent pas trop.

Pour les voyageurs qui s’intéressent aux Incas, de nombreux lieux religieux ou architecturaux méritent une visite. A Cusco même par exemple, le Temple du Soleil (Qorikancha), lieu le plus sacré de l’Empire inca. Dans les environs, sur la route qui mène à Pisac, le site de Sacsayhuaman, une ancienne forteresse en forme de puma (animal sacré chez les Incas) où chaque année, le 24 juin, est fameusement célébré Inti Raymi. Enfin, plus loin sur cette même route, les sites de Qenqo, Cusilluchayoc, Tambomachay et Puca Pucará valent aussi un peu de notre temps et de notre attention. Ces endroits, comme d’autres qui vont suivre, nécessitent l’achat du boleto turístico. Un sésame qui coûte 130 soles et qui donne accès à de nombreux sites archéologiques de la Vallée sacrée.

Tu l’auras compris, il y a énormément de choses à faire et à voir à Cusco… Il faut être aigri pour ne pas trouver godasse à son panard!

Pisac

A 30 kilomètres de Cusco, le petit village de Pisac où débute véritablement la Vallée sacrée. Facilement atteignable en colectivo ou en taxi, Pisac est principalement connu pour deux choses. Son marché touristique et ses ruines.

Si je ne suis pas monté jusqu’aux ruines, du fait de la météo, de la fatigue et d’un intérêt moindre, j’ai passé pas mal de temps à flâner dans les allées du marché touristique. Comme son nom l’indique, celui-ci est touristique. Et comme c’était l’un de mes premiers jours au Pérou, j’étais sous le charme de tous ces bibelots et textiles colorés. Je me suis rendu compte plus tard que j’en trouverais partout. C’est là-bas que j’ai goûté à la chicha morada pour la première fois, un soda à base de maïs violet. C’est aussi là-bas que j’ai nourri des cochons d’inde avec un choclo (maïs) fadasse au possible dont je souhaitais me débarrasser. C’est finalement là-bas que je me suis essayé au marchandage pour dégoter une aquarelle illustrant une ruelle d’un village de la Vallée sacrée surplombée par un nevado. D’ailleurs faudrait que je pense à lui trouver un cadre.

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L’une des allées du marché de Pisac.

A quelques encablures du marché touristique, un marché alimentaire destiné aux locaux (on me regardait bizarrement, comme si je m’étais égaré) vaut aussi le coup d’œil. En particulier le rayon fruits et légumes; le lendemain je déjeunais avec le très sucré mais délicieux chirimoya, un fruit qui pousse uniquement dans les Andes péruviennes et équatoriennes.

Le marché touristique a lieu exclusivement les mardis, jeudis et dimanches (jour où il y a le plus de marchands).

Le boleto turístico est nécessaire pour accéder aux ruines.

Chinchero

Chinchero, à 27 kilomètres de Cusco est également populaire pour son marché, plus petit et supposément moins touristique que celui de Pisac. Si je n’ai pas eu le temps ni l’envie de prendre le temps de m’y attarder – dans l’absolu tous les marchés se ressemblent – j’ai eu l’occasion de m’arrêter dans le village de Chinchero pour visiter une communauté autosuffisante qui vit de la confection de textiles. Une bien belle découverte qui m’a permis d’en savoir plus sur les techniques de tissage et sur les plantes, graines ou autres végétaux utilisés pour teindre la laine d’alpaga de manière naturelle. La différence entre conception artisanale et conception industrielle est flagrante, presque choquante même.

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Démonstration d’une des habitantes de cette communauté de Chinchero.

Moray

Moray est sans conteste l’endroit de la Vallée sacrée qui m’a le plus fasciné. Cet ancien site de recherche agricole inca m’a tout bonnement scotché. Non pas par sa beauté, ce ne sont que des terrasses arrangées en cercles concentriques après tout, mais par son histoire incroyable.

Savais-tu que c’est à partir du site de Moray que de cinq types de pommes de terre nous sommes aujourd’hui passés à un éventail de plus de dix mille sortes de patates? L’idée principale derrière le laboratoire agricole de Moray était de permettre aux Incas, dont les connaissances en lien avec la nature étaient extrêmement poussées, de cultiver n’importe quel végétal grâce à une structure circulaire en terrasses créatrice de microclimats différents selon l’altitude de la terrasse et la façon dont celle-ci capte le vent. Le sol de ces terrasses est également composé d’un système d’irrigation typique qu’on retrouve sur tous les autres sites incas. En clair, les Incas, grâce à Moray (qui est en fait le nom du village d’à-côté), étaient capables de faire pousser un légume qui provenait de la jungle (basse altitude, humide, chaud) en plein milieu des Andes à 3500 mètres. Fascinant n’est-ce pas?

Et c’est encore plus hallucinant de constater en personne, qu’en effet, plus tu t’approches du centre de ce laboratoire aux allures d’amphithéâtre, plus tu as chaud. On parle de variations de 15°C entre le sommet et le centre de la structure circulaire. Impressionnant quand on pense aux moyens de l’époque… Que d’ingéniosité!

Le boleto turístico est nécessaire pour accéder au laboratoire agricole.

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Le site de Moray est composé de trois structures circulaires. Ici, la plus importante qui est constamment entretenue.

Les salines de Maras

Alimentées par un ruisseau souterrain, les salines de Maras ont eu un poids économique important sur la région depuis l’époque des civilisations pré-Incas. En effet, comme chez les Romains, le sel était utilisé comme moyen de paiement (d’où l’origine du mot «salaire»). Ces salines étaient donc vitales pour la région de Cusco, si éloignée de la mer.

La visite est rapide mais assez impressionnante puisqu’on marche à même la mine, évitant tant bien que mal de planter un pied dans l’eau salée. Expérience faite, pas facile de croiser avec des asiatiques en retard pour reprendre leur bus. Je leur en veux pas, notre guide aussi était un pressé de la fesse. A l’entrée, des marchands tentent bien évidemment de vendre leurs produits. J’ai craqué pour des chips de banane plantain. Délicieuses, mais sûrement plus chères qu’ailleurs.

Le boleto turístico n’inclut pas les salines de Maras. L’entrée coûterait 7 soles supplémentaires… sur place aucun prix n’est affiché, d’où mon scepticisme.

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Entre 160 et 200 tonnes de sel sont produites chaque années.

Urubamba

Si Urubamba n’est de loin pas le village de la Vallée sacrée qui jouit de la plus grande publicité, j’ai tout de même décidé de m’y arrêter sur le chemin d’Ollantaytambo. Et puis je n’avais pas vraiment le choix puisqu’il fallait que je change de colectivo pour continuer ma route. Mais plutôt que de repartir immédiatement, j’ai décidé de me «perdre» dans Urubamba. Pas la trace d’une seule ruine, et donc, aucun touriste dans les parages, l’équation est simple. Une expérience intéressante qui a duré une petite heure; suffisamment pour surprendre une bonne partie du bled avec ma gueule d’Européen. Le «détour» vaut le coup si tu es large niveau temps.

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L’une des rues principales d’Urubamba.

Ollantaytambo

Ce village de près de 2000 habitants, au nord de la Vallée sacrée, a été témoin de sanglantes batailles entre Incas et Conquistadors. D’abord forteresse, Ollantaytambo avait pour but de protéger l’entrée nord de la Vallée sacrée – Pisac, l’entrée sud; Choquequirao, l’entrée ouest. C’est aussi à Ollantaytambo que l’Inca Manco Capac II avait tenté d’établir un mouvement de résistance après la chute de Cusco lors de l’invasion espagnole.

Aujourd’hui, pour le touriste, l’attrait principal d’Ollantaytambo réside dans ses ruines et ses petites ruelles pavées qui offrent une ambiance unique que je n’ai pu expérimenter nulle part ailleurs dans la Vallée sacrée. Beaucoup de touristes se contentent de visiter les ruines (celles qu’on voit sur la photo ci-dessous) avant de prendre le train pour Aguas Calientes et le Machu Picchu. A mon sens, Ollantaytambo mérite au moins une demi-journée de visite. Au moins! En effet, les ruines, vertigineuses, ne sont qu’une infime partie du charme d’Ollantaytambo. Tu l’auras compris, c’est sans aucun doute mon village favori de toute la Vallée sacrée des Incas.

N’hésite donc pas à te perdre un peu dans le village et, si ta condition physique te le permet, grimpe la montagne qui face les ruines principales. D’autres ruines, bien moins connues mais toutes aussi belles s’offriront à toi. Et puis, tu pourras aussi te délecter d’une vue grandiose qui vaut bien quelques gouttes de sueur.

Le boleto turístico est nécessaire pour accéder aux ruines.

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Les ruines d’Ollantaytambo vues depuis ces fameuses ruines moins connues.

Machu Picchu

Le clou du spectacle. L’endroit que tu ne peux manquer lors d’un voyage au Pérou. Ce serait un délit moral, une hérésie. Si la plupart des voyageurs prennent le train depuis Ollantaytambo ou Poroy pour se rendre au Machu Picchu – la deuxième option étant une autre hérésie puisqu’ils ratent une bonne partie de la Vallée sacrée –, il est aussi possible de s’y rendre à pied en passant par la fameuse hidroelectrica et ainsi économiser les 110 dollars du billet de train aller-retour. Et 110 dollars c’est le minimum; ça peut coûter plus cher selon l’horaire. D’autres, au porte-monnaie plus garni, mais surtout aux mollets plus résistants, peuvent également rejoindre la cité inca via des treks de plusieurs jours comme les classiques Inca Trail et Salkantay Trek ou encore l’émergent Inka Jungle Trail.

Personnellement j’ai pris le train depuis Ollantaytambo, et j’ai serré les fesses devant ce viol financier orchestré par PeruRail et le Ministère de la Culture péruvien. Heureusement, dans chaque wagon une hôtesse distribue café et biscuits (rire jaune poussin). A Aguas Calientes, village inaccessible par la route, les prix de l’hébergement et de la nourriture s’envolent comme le condor lors d’une matinée de printemps parfumée par les douces brises andines. Instant poésie.

En ce qui concerne le billet d’entrée au Machu Picchu et le billet de bus pour faire la liaison entre Aguas Calientes, je te conseille de les acheter directement à la Banco de la Nación de Cusco. Ça t’évitera de faire la queue bêtement. Et puis, étant donné la limite de 2500 visiteurs quotidiens autorisés au Machu Picchu, s’y prendre quelques jours à l’avance n’est pas un luxe.

Bon, une fois sur place, t’oublies les 220 dollars que t’auront coûtés ces deux jours parce que le spectacle est juste grandiose. Ultime recommandation : lors de l’achat du billet d’entrée, prendre l’option «La Montaña» pour 10 soles de plus et ainsi avoir accès à un sentier qui offre un paysage un peu plus aérien sur la cité inca et les montagnes environnantes. A couper le souffle. Littéralement (1h30 pour monter, 1h pour redescendre, minimum).

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Le Machu Picchu depuis «La Montaña»

Itinéraire conseillé et recommandations

J’ai consacré 8 jours entiers à la visite de Cusco, de la Vallée sacrée et du Machu Picchu. Optimal selon moi. Il ne faudrait pas moins en tout cas. Je vois malheureusement beaucoup de gens sur les forums qui souhaitent paqueter le tout en 3-4 jours. Bien dommage. Ceux-ci n’ont pas (encore?) découvert l’essence du voyage.

En ce qui concerne le moyen de transport, j’ai principalement utilisé les colectivos; des vans d’une douzaine de places qui partent d’un peu près partout (Cusco, Pisac, Urubamba et Ollantaytambo en tout cas). Typiquement, il faut compter entre 10 et 15 soles pour parcourir les 60 kilomètres qui séparent Cusco et Ollantaytambo. N’hésite pas à négocier. Pour la partie Moray et salines de Maras, un tour organisé est sans doute la manière la plus économique (30 soles) et la plus facile d’accéder à ces deux sites. Souvent, les excursions incluent un arrêt à Chinchero.

A mon sens, il faut allouer 3-4 jours à Cusco pour bien prendre le temps de tout voir sans devoir courir. Ensuite, il me parait idéal de visiter Chinchero, Moray et Maras dans un premier temps, revenir le soir à Cusco, puis enchaîner avec Pisac, Urubamba et Ollantaytambo le jour suivant. Une fois à Ollantaytambo, direction le Machu Picchu par le moyen qui te conviendra le plus à toi et à ton porte-monnaie. C’est aussi d’Ollantaytambo que partent les randonneurs de l’Inca Trail et du trek de Lares.

Des bouquins pour aller plus loin

La conquête des Incas, par John Hemming
Commentaires royaux sur le Pérou des Incas, par Garcilaso de la Vega

Le Pérou sur Globalement.com

Journée dans un quartier populaire de Lima
Pucallpa: l’oubliée de l’Amazonie péruvienne
Canyon de Colca: entre Sangalle et Cabanaconde
Un mois au Pérou: le bilan du voyage
Deux jours chez les Quechuas des îles du lac Titicaca
Pérou: au pays de la bonne bouffe
Mon voyage au Pérou en 33 photos
Un Breton et une ludothèque, au milieu des Andes péruviennes

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Vox populi

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De Cusco au Machu Picchu, la Vallée sacrée des Incas

par Jessy Caiado Durée de lecture: 11 min
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