
Irlande: là-bas, au Connemara…
… On dit que la vie c’est une folie, et que la folie, ça se danse. Ah Michel Sardou… connaitrions-nous le Connemara s’il n’avait pas butiné nos tympans avec sa chanson depuis plus de trois décennies? Cette fois, je te propose un récit et quelques photos d’un court voyage datant d’octobre 2013 dans l’une des plus belles régions d’Irlande, d’Europe, et peut-être du monde.
Revenons à Michel Sardou. Non, il ne m’a pas payé pour faire sa promo. Mais si tu me lis, Mimi, écris-moi un petit courriel, je ne cracherai pas sur quelques euros de plus pour mon futur voyage en Amérique latine. Voire une lettre, sur du parchemin à l’aide d’une calame, si tu ne comprends rien à tout cet électronique. Mais revenons au pouvoir des Lacs du Connemara… Personne ne s’est agité les cordes vocales pour la vallée de Glencoe, et résultat, hormis les voyageurs aguerris, les géographes et les historiens, peu savent qu’on parle là d’une des merveilles de l’Ecosse. Heureusement, dans l’absolu, le Connemara, n’a pas volé son succès. Même s’il est fort probable que sans cette chanson (que je n’aime pas vraiment mais qui colle au cerveau – comme les Carambar, c’est dégueulasse mais tu t’en souviens), le nombre de visiteurs annuels dans cette partie de l’Irlande serait nettement inférieur…
Lors de mon séjour en Irlande long de presque une semaine (une éternité, je sais), j’ai passé trois jours à Dublin avant de prendre le train pour Galway pour trois autres jours afin d’y découvrir, entre autres, les terres brûlées au vent des landes de pierre du Connemara. C’était beau, grandiose et photogénique. Comme Glencoe en fait… Vas-y, on compose un truc en l’honneur de Glencoe et dans 112 ans, nous aussi on sera assis dans le canapé rouge de Drucker.
Le Connemara c’est un endroit spécial. Le jour que j’ai passé là-bas, tôt le matin, un duvet mystique de gouttelettes d’eau en suspension dans l’atmosphère – des nuages, quoi – couvrait, découvrait, puis recouvrait les nombreuses collines qui composent la région à une vitesse impressionnante. Les Twelve Bens, sans doute habitués, ne bronchaient pas devant cette parade matinale. Frustré de ne pas pouvoir profiter des rayons du soleil qui viendraient magnifier les couleurs des vastes étendues de tourbière, la danse offerte par les nuages était un véritable spectacle en soi.
Puis, peu avant 11 heure du matin, ceux-ci disparurent et laissèrent les monts nus, orphelins de leurs parures, et à la totale merci du soleil. Les couleurs, tantôt pâlottes, se mirent à pétiller subitement. Le tableau avait changé, l’on se sentait alors comme transporté autre part, dans un univers différent. C’était magique. Et moi, mon Nikon en mains, je me réjouissais.
Mais les boglands et les interminables étendues aux tons jaunâtres-verdâtres quoique parfois brunâtres-orangeâtres n’étaient pas les seuls régals prévus au menu de cette journée connemarienne. En effet, celle-ci devait se ponctuer par un arrêt à l’abbaye de Kylemore, dont l’intérêt historique est réduit au néant quand on apprend que le château fut initialement construit pour satisfaire les égos d’un riche politicien mancunien et de sa femme. Néanmoins, le lieu, qui entre en opposition totale avec la légèreté des paysage, vaut le détour pour ceux qui ont tendance à s’extasier devant de la pierre.
Mon escapade dans le Connemara fut courte (beaucoup trop) mais intense. J’y retournerai un jour, pour plusieurs jours, avec une voiture cette fois. D’ici là, Mimi aura sans doute soufflé sa 200e bougie. Longue vie à Mimi.
5 commentaires