
9 conseils pour bien choisir ton auberge de jeunesse
Dans tout voyage, le choix de l’hébergement est un élément clé. En effet, celui-ci a un impact majeur sur l’expérience globale du séjour, ainsi que sur le budget. Si aujourd’hui internet et les sites de réservation facilitent les échanges entre les prestataires et les touristes, l’abondance de choix peut parfois s’avérer étouffante. Mais pour éviter de céder sous la confusion, voici mon petit guide perso qui, je l’espère, te permettra de mieux appréhender ta prochaine recherche d’auberge de jeunesse.
Phase 1 – Orienter la recherche
1. Définis qui tu es et comment tu voyages
On a tous nos sensibilités. Certains trouveront un attrait particulier à une auberge de jeunesse ou une guesthouse au milieu du ghetto de Soweto. D’autres trouveront ça trop roots et préféreront un boutique hostel – une auberge de jeunesse premium. Un autre type de voyageur sera plus attiré par une auberge de jeunesse portant une attention particulière au divertissement nocturne de ses visiteurs – un party hostel, ou l’eau ne figure même pas sur la carte houblonée et gondolée du bar. D’autres par contre, voudront profiter au maximum de leurs heures de sommeil afin d’attaquer l’escapade suivante dans les meilleures conditions possibles. Ceux-ci choisiront ainsi un hébergement plus calme.
Il est donc essentiel que, dès le début de tes recherches, tu définisses ton profil de voyageur en te basant sur tes expériences précédentes, tes envies et ton humeur du jour. Ainsi, tu éviteras, par exemple, de te retrouver dans un hostel où le couvre-feu est à 5h du matin alors que tu as prévu de te lever à 6h pour te lancer dans une rando de 5 jours autour de l’Ausangate.
2. Prends le temps de connaître ta destination
Avant même de te rendre sur l’un des nombreux sites de réservation tels que HostelWorld.com et Booking.com, il est essentiel de faire l’effort d’en apprendre un peu plus sur la géographie de ta destination.
Dans certains cas, cette phase de recherche sera plus ou moins longue. Exemple avec Amsterdam et Rio de Janeiro. Pour la première destination, étant donné la taille relativement réduite du centre-ville, la seule donnée qui pourrait par la suite être intéressante de vérifier c’est l’éloignement entre l’auberge de jeunesse et la gare centrale. A Rio par contre, une recherche plus minutieuse sera nécessaire. Déjà parce que la ville est beaucoup plus grande, mais aussi parce que les zones dites «safe» et les zones dites «dangereuses» sont imbriquées les unes dans les autres. Et puis si ton truc c’est la plage, une auberge de jeunesse proche de Copacabana ou d’Ipanema serait un choix plus judicieux. Par contre, si tu portes un plus grand intérêt aux musées et au monde de la nuit, une auberge située dans la zone Flamengo-Lapa-Centro serait la meilleure option.
Mais en ce qui concerne Rio de Janeiro, je te conseille Botafogo. Pile entre ces deux zones et super bien desservi par les transports publics 😉
Phase 2 – Affiner la recherche
3. Ne te focalise pas trop vite sur le prix
Plus facile à dire qu’à faire puisque parfois le porte-monnaie finit tout de même par avoir raison de ce troisième point. Néanmoins, si tu as une certaine marge de manœuvre, évite de te ruer sur l’option la moins chère. Ni même la plus chère. La plupart du temps ces deux options s’avéreront relativement décevantes.
Ce qu’il faut surtout retenir ici c’est que le prix ne doit pas entrer si tôt dans la danse. Le reflex de tout de suite classer les offres d’hébergement dans un ordre de prix croissant est à bannir. Au lieu de ça, prends le «problème» dans l’autre sens en comparant d’abord les points forts et points faibles de chaque auberge de jeunesse – nous verrons ça dans les points suivants. Ensuite, une fois que tu as réduit ta palette d’options à deux voire trois établissements, ajoute le prix aux variables existantes et demande-toi si les prestations offertes valent les prix demandés. Oui, tout ça pour arriver au fameux rapport qualité/prix. Si pour 30 pesos de plus par nuit tu peux avoir un petit-déj’ de qualité qui t’en coûterait 50 dans un café lambda, ce serait dommage de choisir une auberge moins chère qui offre juste une tranche de pain sec et un café au goût de cuvette de chiottes.
4. N’oublie pas qu’un voyageur heureux est un voyageur bien nourri
La bouffe justement, on en parlait au point précédent. Dans un voyage, l’hébergement et la nourriture sont les deux points principaux avec lesquels le voyageur va pouvoir jouer pour adapter ses dépenses selon le budget qu’il dispose. C’est pourquoi choisir un hébergement qui offre un petit-déjeuner correct ainsi qu’une cuisine propre et suffisamment bien entretenue pour y cuisiner ses repas ne doit pas être négligé.
Pour certains hostels, un petit-déjeuner se résume malheureusement à un bout de pain de la veille, du beurre semi-fondu, un jar de confiture où les soixante clients hebdomadaires ont plongé leurs couteaux, et du jus d’orange si c’est jour de fête. Et souvent, ce même petit-déj’ est disponible de 7h à 8h. 9h si tu es chanceux. Génial. Pour d’autres auberges, le petit-déjeuner égale certains trois étoiles.
Et puis il y a la cuisine et le fameux frigo commun et les piles de vaisselle, parfois propres, parfois sales. Souvent, la propreté est aléatoire puisqu’elle dépend surtout de l’éducation des clients qui résident dans l’auberge au moment de ton passage. Mais il y a une constante que j’ai souvent pu observer : si la cuisine parait mal entretenue, ancienne, abandonnée, les voyageurs ne dépensent pas trop d’énergie dans le nettoyage. Et je les comprends!
5. Vérifie la qualité des zones communes et du wifi
Dans un voyage il est important de socialiser avec les autres voyageurs tout en offrant un peu de ton attention à ton malheureux entourage condamné au traditionnel métro-boulot-dodo. C’est encore plus vrai lorsque tu te lances dans un périple solitaire.
Pour nouer des liens avec d’autres aventuriers, rien de mieux qu’une auberge de jeunesse qui dispose d’un bar où l’ambiance et les échanges sont souvent décontractés et spontanés. L’occasion pour en apprendre plus sur les jeux d’alcool australiens (le gros cliché, je sais), la randonnée du voisin de lit coréen ou pour écouter les recommandations d’un couple d’Argentins qui revient tout juste de ta prochaine destination. Et puis avec un peu chance tu finiras par partager une soirée, une partie de voyage, ou même une vie, avec l’une de ces rencontres.
Malheureusement, les hostels qui abritent un bar entre leurs murs sont encore minoritaires. Mais pas de panique, une simple salle commune fera l’affaire. Personnellement, sans ces échanges multiculturels, parfois éphémères, d’autres fois plus consistants, mes voyages auraient manqué cruellement de charme. Si demain je gagnais à la loterie, je crois bien que je continuerais à loger dans des auberges de jeunesse même si j’avais les moyens de me payer un cinq étoiles… Les habitués comprendront certainement où je veux en venir.
Et puis il y a le wifi. Pour donner des nouvelles à tes proches. Pour rester au courant de ce qu’il se passe chez toi. Pour narguer tes amis avec une superbe photo au Machu Picchu. Et puis aussi pour lire les derniers articles de Globalement.com. Placement produit totalement assumé! 🙂
6. Sois attentif aux «petits» plus
On les appelle communément les «petits» plus mais, selon le contexte, ils peuvent s’avérer être bien plus grands que cela. Quand je parle de petits plus, je pense principalement au linge gratuit, à un coffre/casier digne de ce nom, à un guichet automatique bancaire à la reception ou encore à un service de blanchisserie.
Personnellement, j’apprécie particulièrement le linge de bain inclus. En effet, si j’avais à utiliser mon linge pour me sécher après ma douche matinale, et que, dans la foulée, je m’apprêtais à passer la journée sur la route, il est fort probable que je sois obligé de ranger mon linge, toujours humide, dans mon sac. Pas l’idéal, n’est-ce pas?
Un autre point très important, encore plus important, c’est le casier/coffre. Pour moi c’est simple, un hostel qui n’offre pas cette prestation est barré de ma short-list. Comment veux-tu voyager et dormir en paix s’il n’est pas possible de mettre ton passeport, ton argent, tes appareils électroniques et autres objets de valeur à l’abri des âmes malintentionnées? Heureusement, de nombreuses auberges disposent de casiers/coffres. Parfois verrouillés par un code (le top du top) alors que dans d’autres cas il te faudra utiliser ton propre cadenas. Par contre, une chose que de nombreux responsables d’hostels oublient, c’est la faible autonomie des batteries de certains appareils électroniques. La plupart du temps je suis obligé de patienter sagement une heure à côté de mon téléphone ou de mon appareil photo alors qu’une simple prise de courant à l’intérieur même du casier (ça existe!) soulagerait bien des voyageurs.
7. Ne néglige pas les heures de check-in et check-out
En général, le check-in se fait à partir de 14h tandis que l’heure de check-out est plutôt vers 11h. Ce qui donne trois heures au service d’entretien pour nettoyer et changer la literie avant l’arrivée de nouveaux clients. Je me méfie un peu des hostels qui réduisent ou augmentent cet écart… n’ont-ils pas assez de personnel pour être plus efficaces (écart élevé), ou au contraire, négligent-t-ils les tâches de nettoyage (écart bas)? Impossible de tirer des conclusions mais un peu de méfiance ne fait jamais de mal.
Et puis une auberge qui t’oblige à quitter les lieux à 9h du matin, c’est loin d’être commode si tu as besoin d’un peu plus de repos. Encore moins si le départ de ton bus pour Huaraz est à 23h…
Expérience personnelle suite à une négligence de ma part : à Bruxelles, j’avais choisi une auberge qui exigeait que les chambres soient abandonnées de 11h à 15h. Vraiment ennuyeux quand tu as prévu de rentrer à l’heure où la majorité se lève.
Phase 3 – Confirmer le choix
8. Lis attentivement les avis d’anciens clients
Tu as trouvé une auberge de jeunesse plus ou moins correcte, ou qui te semble même parfaite. Super. Mais avant de te précipiter sur l’outil de réservation, il est toujours utile de consulter les avis d’anciens clients de l’établissement qui te fait les yeux doux. Il n’est pas suffisant de faire confiance à une note globale élevée car, puisque nous avons tous nos sensibilités, certains aspects comme l’ambiance générale, la sympathie du staff ou encore l’état des douches pourraient, au final, te faire changer d’avis. En ce qui me concerne, une douche de qualité est très importante. Au contraire, le manque de sympathie du staff n’aura que très peu d’influence sur mon séjour: je n’ai pas besoin de leurs sourires pour être heureux! D’autres personnes, par contre, mettront plus d’importance sur ce dernier point.
9. Va faire un tour sur leur Facebook/Twitter/Instagram
En 2015 une auberge de jeunesse, ou toute autre entreprise qui n’est pas un minimum connecté aux réseaux sociaux est, à mon sens, un business qui vit encore dans le passé et qui s’auto-bride. Du coup, peut-être que leurs installations vivent, elles aussi, dans le passé?
Au contraire, si tu vois que leur page est garnie d’images de soirées, de clients heureux et éventuellement de tips sur leur ville et leur région, il y a de grandes chances pour que cette auberge fasse le maximum pour que ta visite se passe de la meilleure des façons.
Mais bon…
… même si tu appliques tous ces conseils, tu ne seras jamais à l’abri d’un collègue de dortoir qui joue de la clarinette avec son nez ou qui affine du Comté dans ses chaussettes. C’est ça qui fait tout le charme des auberges de jeunesse, dirons-nous pour mieux faire passer la pilule. 🙂
> Et toi, quels sont tes critères fondamentaux lors du choix d’une auberge de jeunesse? Une bonne ou mauvaise expérience à partager, voire quelques recommandations?
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